Dans la dernière saison du Refuge de la Charpoua vieux de 119 ans, Sarah Cartier, gardienne du refuge depuis huit ans, et ses deux enfants, embrassent la grande vie et toute son histoire dans les montagnes près de Chamonix, en France. Le petit bâtiment usé par le temps, qui sera reconstruit au même endroit en 2023, est entouré de murs de granit imposants et de la lumière alpine, ce qui leur offre un cadre mystique pour faire la cuisine, le ménage et l’escalade ; un endroit où l’on respire la liberté de la haute vie tandis que les images et les sons du monde occupé d’en bas s’évanouissent.
Légende de l’escalade, Catherine Destivelle aime passionnément la montagne. Pour comprendre comment est né l’alpinisme, elle décide de partir explorer les sommets britanniques, à la source de cette pratique qui naît au milieu du XIXème siècle. D’une étape à l’autre et au gré de ses rencontres, elle cherche à comprendre l’évolution de notre rapport à la montagne.
Matteo Della Bordella, Silvan Schüpbach et Symon Welfringer atteignent la côte est du Groenland. Ils choisissent de vivre une expérience globale, face à une longue traversée en kayak dans l’océan Arctique pour atteindre un mur haut et difficile dans un environnement éloigné afin de s’exprimer au maximum, loin des contraintes humaines, redécouvrant le contact le plus sincère avec la nature sauvage.
On a tendance à oublier que les Alpes se prolongent au-delà de la Slovénie. Durant l’été 2021, je me suis muni d’un petit sac de moins de 4 kg, d’une bâche de bivouac et d’une paire de baskets pour m’en aller prendre le pouls des Balkans, cette zone de l’Europe qui mériterait un peu (beaucoup) plus de lumière. Direction l’est donc ! Par la Via Dinarica d’abord puis les méconnus monts Sar et Korab ensuite ! Depuis la Croatie jusqu’à Albanie à travers la Bosnie, le Monténégro, le Kosovo et la Macédoine du Nord, loin, très loin, des sentiers battus. Après 39 jours de marche, 1300 km, 60 000 m de dénivelé et des rencontres dont j’ai très vite perdu le compte, j’arrive sur la place Skanderbeg à Tirana avec la sensation d’avoir vérifié la phrase de Nicolas Bouvier dans son Usage du monde : « Si la France est un cerveau de l’Europe alors les Balkans en sont le cœur. »